• La psychologue était farouchement opposée à ce qu'on nous envoyions notre fils aux toilettes à heure fixe, elle trouvait cela ridicule. Elle m'a expliqué qu'on ne faisait pas ça pour l'apprentissage de la propreté donc que ça n'était pas une solution. Certains parents le font pourtant pour l'apprentissage de la propreté, nos parents faisaient ça pour nous et je ne crois pas que nous en ayions été traumatisés pour la majorité d'entre nous. D'autre part, comment réussir à ce que l'enfant se vide pour ne pas qu'il ait à nouveau de bouchons ?

     

    A la consultation spécialisée on nous a expliqué qu'après le repas le tube digestif se contracte de façon naturelle pour faire avancere la matière. Pour les médecins, il est donc important d'envoyer l'enfant aux toilettes après chaque repas (déjeuner, dîner) puisque c'est le moment ou le tube digestif est le plus propice à l'éliminatinon des selles.

     

    Au début notre fils y allait volontier, mais il s'en est vite lassé, et pour un enfant qui n'aime pas aller sur les toilettes, s'y rendre de façon obligatoire 2 fois par jour c'est beaucoup. A vous de trouver une astuce pour qu'il y reste un peu (j'ai déjà parlé de la console de jeux  ici), ça peut être la lecture, de la musique, un petit jeu (une amie a essayé la pêche à la ligne).

     

    Mais j'avoue aussi que pendant une période nous avons abandonné, qand c'était trop dur pour lui d'accepter cette contraite. Il finissait par s'enfermer dans les toilettes mais ne se déshabillait même pas. Cela devenait vraiment trop conflictuel entre nous.

     

    Autre source de  motivation : le calendrier. La pédopsychiatre a mis en place avec notre fils un calendrier à remplir tous les soirs. Ils se sont mis d'accord sur des symboles pour le remplir : R j'ai réussi (caca sur les toilettes) une croix (jai eu un accident), un point d'exclamation (je n'ai pas fait caca aujourd'hui, augmenter la dose de Forlax demain pour éviter un bouchon de se former)

    En fin de semaine oncomptabilise le nombre de réussites.

     

    AU début cela n'a pas fonctionné, mais finalement il est fier lorsqu'il a plusieurs R d'affilé et ça a l'air de l'avoir motivé de pouvoir visualiser ses résultats.

     

    Si votre enfant est jeune, utilisez des soleil, des nuages, ou des points de couleur afin qu'il puisse viualiser facilement ses réussites et ses échecs et remplissez le avec lui pour qu'il prenne lui même conscience de ce qu'il s'est passé dans la journée.


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  • Dans un autre article je parlais des différents types de soin dont j'avais entendu parler ou que j'avais testé.

    Le noeud du problème : le coût des soins.

     

    Le gastro-entérologue est remboursé, le pédopsychiatre aussi puisque c'est un médecin, les séances de kinésithérapie sont remboursées si elles sont prescrites par un médecin. le laxatif l'est également (bon à savoir, on peut l'acheter sans ordonnance et ça ne coûte pas très cher, utile en cas d'oubli en vacances)

    Ne sont donc pas remboursés : les couches, lingettes, le psychomotricie, la psychologue et tout autre "médecine parallèle".

    Vous pouvez donc tenter votre chance auprès de votre mutuelle. La nôtre est pourtant plutôt performante (elle rembourse une grande partie de séances d'ostéopathie par exemple), elle ne prend rien en charge de ce point de vue là.

    Pour vous donner un ordre d'idée des tarifs pratiqués, pour moi une séance de psychomotricien coûte 36 euros, une séance de psyhologue 55 euros, un bilan psychomoteur 150 euros.

    Si vous arrivez à trouver un Centre Médico Pédo-Psychologique  (CMPP) pas loins de chez vous, tout ceci est gratuit (personellement au CMPP on m'a dit "je le vois 3 fois et c'est reglé" et rien n'était reglé, ils n'ont pas du tout été à l'écoute, masi tentez votre chance !)

    Uen amie m'a dit l'autre jour "c'est tout de même handicapant pour ton fils de ne pas être propre à 8 ans et de porter des couches, ne pourrais-tu pas monter un dossier à la MDPH pour avoir une aide financière ?"

    La MDPH est la Maison Départementale des Personnes Handicapées. Bien sûr ça fait drôle de se parler de handicap... j'en ai parlé à la pédopsychiatre qui m'a indiqué que tous les dossiers de financement pour encoprésie avaient été refusés jusque là, même pour les enfants encoprétiques à cause d'une malformation, il n'y a déjà pas assez d'argent pour les cas plus lourds. MAis je tente ma chance, qui ne tente rien... 


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  • A l'école mon fils s'est toujours retenu au maximum. C'est à la maison que ça pose finalement le plus de problèmes, mais il y a forcément des accidents à l'école. 

     

    En petite section cela peut être compliqué puisqu'il est encore difficile de savoir si l'enfant n'est pas propre ou s'il est encoprétique (on en parle d'encoprésie qu'à partir de 4 ans).

     

    Après 4 ans, si l'encoprésie est avrée et que votre enfant a des accidents à l'école, rencontrez l'enseignant ou le directeur d'école pour mettre ne place un PAI (protocole d'acceuil individualisé, le bulletin officiel est ). C'est un document réalisé en concertation entre : votre médecin, vous, l'équipe enseignante, le médecin scolaire. Cela signifie que votre enfant a un souci de santé avéré, que le fait de ne pas être propre n'est pas un caprice et que l'école doit prendre en charge cette particularité. La situation sera donc claire entre vous et l'équipe enseignante, on ne pourra pas vous menacer de refuser votre enfant à l'école parce qu'il n'est pas propre. Cela peut également permettre d'indiquer que l'enfant porte des couches sans que personne n'ait rien à redire, qu'il doit aller aux toilettes à heure fixe, qu'il peut avoir des lingettes à disposition alors que les autres n'en n'ont pas, etc...

    Pour mon fils nous n'avons jamais vraiment eu besoin de cela car nous sommes toujours tombés sur des enseignants compréhensifs. Cette année nous avons mis en place un protocole avec les animateurs de la cantine (sans PAI) : tous les midis un animateur emmène notre fils dans les toilettes pour adulte avec un petit sac contenant toutes les affaires nécessaires : il peut ainsi se changer tranquillement si besoin, voir essayer d'aller à la selle. 

    Un animateur lui propose la même chose au moment de l'étude.

     

    Cela peut vous permettre de comprendre ce qui peut être mis dans un PAI. Si l'équipe enseignante ne veut pas en entendre parler, contactez directement le médecin scolaire pour le rencontrer (ou la PMI pour les enfants en petite et moyenne section).


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  • Je mettrais à jour au fur et à mesure, mais voici une liste de documents qui peuvent vous aider à y voir plus clair :

     

    Liens

    La société nationale française de colo-proctologie explique très bien ce qu'est l'encoprésie ici

     

    Un article sur la prise en charge de l'encoprésie 

     

     Livres

     Le médecin qui a réalisé le diaporama du CHU de Montréal, Anne-Claude Bernard-Bonnin, a écrit un livre qui s'intitule  "Devenir propre : petits et grands tracas". On le trouve sur Amazon et il coûte moins de 10 euros. Il semblerait qu'il y a une partie consacrée à l'encoprésie mais je ne l'ai pas lu.

     

    N'hésitez pas si vous connaissez des livres intéressants ou si vous avez de liens à partager.


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  • Cela fait un moment que je repousse le moment de me coller à lé définition de l'encoprésie, mais je me lance. Je tente de vous faire un résumé simple de ce que j'ai lu sur internet ou entendu à la consultation spécialisée au CHU, j'espère ne pas dire de grooooosssse boulette !

     

    On appelle encorpésie l'incontincence fécale. On parle d'encoprésie primaire si l'enfant n'a jamais été propre, d'encoprésie secondaire si l'enfant a été propre mais se met tout à coup à ne plus l'être (les raisons peuvent être multiples).

    Il peut y avoir plusieurs causes à l'encoprésie, je cite celles que je connais :

    - une malformation, une maladie

    - un enfant qui ne sait pas pousser 

    - une constipation qui provoque des douleurs telles que l'enfant ne veut plus aller à la selle

    - des raisons psychologiques

    Le principe de l'encoprésie est que les selles sont retenues par l'enfant. Lorsqu'il y a trop de selles, un fécalome (un "bouchon") se forme à la fin du tube digestif. L'anus peut alors être assez dilaté, le rectum est plein. 

    Normalement lorsque les selles arrivent au rectum c'est qu'il est temps d'aller aux toilettes, le rectum envoie donc un message au cerveau pour le lui signaler. Lorsque le rectum est plein en permanence il arrête d'envoyer un message au cerveau, l'enfant ne sent plus l'envie d'aller aux toilettes. C'est pour cela que cela ne sert à rien de le gronder ou de lui demander pourquoi il fait ça...

     

    Lorsque le fécalome est formé l'enfant a des fuites de selles, puisque son ventre est plein  et qu'il faut bien que ça sorte à un moment (pour vous donner une idée, avant de prendre du laxatif mon fils avait sans cesse envie de vomir, lors de la consultation le médecin nous a dit que tout son tube digestif était plein, je vous laisse imaginer...).

    Les selles peuvent être de consistance différentes, ce qui entretient le doute sur la constipation. Soit les selles sont dures : ce sont des morceaux du fécalome qui sortent petit à petit (des petites boulettes toutes dures), soit les selles sont liquides : ce sont les selles bloquées au dessus du fécalome qui fermentent et qui coulent entre les parois du rectum et le fécalome (bon appétit !) : du coup l'enfant a des fuites de selles un peu liquides et pas mal odorantes qu'il ne maîtrise absolument pas.

     

    Que faire me direz-vous ? Nous avons eu un parcours assez compliqué pour commencer à avoir des réponses. Si je devais donner des conseils à un parent dont l'enfant est encoprétique je  lui dirais dans un premier temps de consulter un gastro-entérologue pédiatre (renseignez-vous, au CHU de Nantes par exemple il existe une consultation spécialisée, celle du docteur Piloquet)

    Dans notre cas ça nous avraiment fait du bien d'être en face d'une personne qui connaissait le problème et qui avait un début de solution à nous proposer.

    Les gastro-entérologues prescrivent des laxatifs afin d'éliminier le fécalome. D'une part cela soulage l'enfant qui peut avoir mal au ventre à cause du trop plein de selles, d'autre part comme le rectum  n'est plus plein en permanence les sensations d'avoir envie d'aller aux toilettes peuvent revenir petit à petit.

     

    A la consultation spécialisée les médecins nous ont bien dit que les lavements n'étaient pas une solution parce que cela risque d'endommager plus encore le rectum ce qui entrainerait une perte de sensation plus forte encore.

     

    Dans notre cas, le laxatif a eu un effet incroyable : notre fils s'est rapidement remis à sentir l'envie d'aller à la selle. Pendant 6 mois il a été aux toilettes de lui même dès qu'il en avait envie et il n'a plus eu d'accident. Les médecin nous ont dit que c'était la preuve que notre fils n'avait pas de problème médical. D'après eux, si l'encoprésie est liée à un problème médical (malformation ou problème de poussée par exemple) les laxatifs n'ont aucun effet.

     

    Dans le cas de l'encoprésie lié à un problème psychologique, la pédopsychiatre de la consultation nous a dit que les suivis purement psychologiques menaient rarement à une guérison (d'après  les nombreuses familles qu'elle rencontre à la consultation). Du coup nous nous orientons vers un psychomotricien conseillé par elle même car elle a de bons retour des famille sur son travail.

     

    Dans le cas de malformation le gastro-entérologues devraient être les plus à même de prendre en charge votre enfant.

     

    Pour les problèmes de poussée, vous pouvez vous orienter vers un psychomotricien qui peut travailler là dessus avec votre enfant, ou bien vers un kinésithérapeuthe qui connait le problème et qui se sent capable de gérer cela.

    Je connais une maman dont la fille a fait des progrès spécatculaires grâce à un kiné qui fait de la fasciathérapie (ne m'en demandez pas plus, je ne connais pas cette discipline !). Petit clin d'oeil à elle, elle se reconnaîtra ;)

     

    Que dire de plus... ah oui, lorsque nous avons commencé à consulter le gastro-entérologue ma dernière puce avait quelques mois. Il m'a demandé si la propreté m'avait stressé pour le 2ème, si ça me stressait à nouveau pour la 3eme. Evidemment, quand on a un aîné qui n'est pas propre à 6 ans on se demande quelle erreur on a pu faire et si les autres vont suivre le même chemine. Il 'ma tout de suite rassuré : dans toutes les familles qui viennent à la consultation il n'y a toujours qu'un seule enfant touché. Alors si vous avez plusieurs enfants, ne stressez pas !


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